La-Garde-Guérin 48800 - Mot-clé - Biens-sectionauxnouvelle donne du développement local vue de La Garde-Guérin2024-03-28T11:56:40+01:00Bernard GARRIGUESurn:md5:5fb56f451949abe0e7330f1e56d82c45DotclearGOUVERNANCE DES BIENS COMMUNS ÉLINOR OSTROM CHAPITRE 6urn:md5:667ccbbffe98a26ca4232530d300a3022011-11-05T14:07:00+00:002011-11-05T14:20:45+00:00Bernard GarriguesGOUVERNANCE DES BIENS COMMUNSBiens-sectionauxChoix-constitutionnelContrat-conditionnelPlan-Ajustement-StructurelVariables-situationnelles <link rel="File-List" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/%C3%89LINOR%20OSTROM%28chap6%29_fichiers/filelist.xml">
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<p class="MsoNormal" style="text-align:center" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight:
normal"><span style="font-size:20.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;
font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">NOTES DE LECTURE</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Ces notes relèvent de la lecture de la
traduction française en 2010 de la <strong style="mso-bidi-font-weight:normal">Gouvernance
des biens communs</strong> d’Élinor OSTROM</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn1" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">, prix Nobel d’économie
2009. Réalisons que l’œuvre originale date de 1990, donc qu’il pourra être
reproché à cette analyse de ne pas tenir compte de l’évolution de la pensée
depuis 20 ans</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn2" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">. Clairement, ma
vision des travaux d’OSTROM est influencé par mes propres recherches de
géographe du développement local sur les biens communs de communauté
villageoise en France, d’une part, et, d’autre part, comme ayant-droit et
praticien de la gestion de biens communs non négligeables dans un département,
la Lozère, où aucune exploitation rurale individuelle n’était économiquement
viable sans une optimisation efficace des ressources apportés par les biens
communs (biens de section) ; situation qui a perduré au moins jusqu’en
1962, date à laquelle l’État français s’est mis en tête qu’aucune croissance
économique n’était possible sans une destruction préalable, par voies légales
et réglementaires, des solidarités rurales dont les biens communs étaient la
représentation la plus visible. L’issue de la guerre d’Algérie ne conduisit à
aucune conscience politique sur le point de la spoliation, par l’État français,
des tribus berbères de leurs biens communs ; quant au conflit de Nouvelle
Calédonie, s’il a permis à Rocard d’offrir une réponse institutionnelle adaptée
à la gestion des biens claniques kanaks, ce n’alla pas jusqu'à la prise de
conscience nationale que la dérive de la classe politique sur les biens communs
apporterait, mutatis mutandis, son lot de tempêtes destructrices du contrat
social local en France. La partie la plus visible des recherches d’OSTROM (son
prix le met en évidence) s’inscrit dans un corpus immense de recherches, menées
aux EU sur le sujet, recherches qui n’avaient pas diffusées en Europe alors que
nous étions des dizaines de praticiens et de chercheurs à ramer sur des
questions auxquelles des réponses, plus ou moins complètes, existaient
ailleurs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><strong style="mso-bidi-font-weight:
normal"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Mises
au point </span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">(1) Le présent travail m’attire assez souvent
des remarques sur la « productivité » des processus de mise en valeur
des biens communs. Indépendamment du sens féérique fatal du mot (qui le vide de
valeur sémantique sûre et de tout sens technique possible), prendre le bénéfice
à très court terme comme grille d’analyse de l’efficacité économique de
l’action humaine aboutit à éliminer du raisonnement global les processus à
cycle plus long (ou plus court) que le cycle annuel. Tous ceux qui travaillent
sur la notion de bien commun prennent rapidement conscience avoir à faire à des
cycles longs, voire très long ; Elinor OSTROM le met en évidence dans sa
démarche lorsqu’elle décortique la notion d’<strong style="mso-bidi-font-weight:
normal">actualisation</strong>. Le principe d’actualisation paraît comme un ressort
fondamental des règles de décision de l’action humaine (je propose même
l’existence d’une dialogie implicite <strong style="mso-bidi-font-weight:normal">actualisation/opportunisme</strong>
dans toutes décisions). Tous ceux qui travaillèrent soit comme forestiers soit
comme agriculteurs dans leur vie savent, dans leur OS (Operating System)
personnel, que le moindre des gestes qu’ils accomplirent créait de la richesse,
non seulement en produits (au compte de résultat) mais aussi en patrimoine (au
bilan) ; plus : qu’en cycle long, la création de richesse s’affecte,
plus naturellement et facilement, à la valorisation du patrimoine qu’à celle
des produits.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">(2) Lors de son intervention à Montpellier, le
20 juin 2011, OSTROM insiste sur l’existence de limites robustes de l’ensemble
des appropriateurs ; à côté des limites de la ressource.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">(3) Je n’ai pas de retour
« scientifique » sur la destruction par processus constitutionnels
des institutions de biens communs au nom de la doxa sur la supériorité de la
gestion privée sur toutes les autres formes de gestion (théorie de la firme) ;
(exemples les zanjeras aux Philippines <span style="mso-spacerun:
yes"> </span>ou le Plan d’Ajustement Structurel au Mexique). Il paraît nécessaire
maintenant (1) de définir rigoureusement et robustement les caractéristiques de
biens communs ; (2) d’essayer de nouvelles institutions susceptibles de
prendre en charge les champs modernes de biens communs (comme les réseaux
d’informations et de communications) en tenant compte des acquis des recherches
d’Élinor OSTROM. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">(4) Plusieurs démarches quantitatives
permettraient cependant de valider ou non les conclusions d’OSTROM : (1)
l’analyse systémique qui permet de connaître, hiérarchiser les variables
structurelles d’un système</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn3" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> ; (2) la
technique comptable</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn4" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[4]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> appliquée au
système observé : elle permet d’établir la cohérence de la représentation
des systèmes par la cohérence entre elles des ses représentions diachronique et
synchronique : cependant nous ne savons pas consolider les comptes des
systèmes selon les unités des différentes entrées et sorties ; (3) dans
certains cas, la représentation de l’évolution possible d’un système par la
théorie mathématique du chaos ; donc en construisant différents
attracteurs du système ou en forçant le temps caractéristique</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn5" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[5]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> du système et en
analysant les résultats ; (4) la théorie des graphes ; (5) etc … <span style="mso-spacerun: yes"> </span>En tout état de cause, je propose à
titre de préconception, de considérer les règles normatives choisies, quel que
soit leur niveau, comme des attracteurs des systèmes institutionnels :
cela simplifie significativement l’analyse et permet de raisonner sur le
résultat de l’introduction de variables qualitatives ad hoc.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">(5) Toute exhaustive que soit la recherche
d’OSTROM, elle aboutit à un ensemble de conclusions tellement complexe à
fonctionner en même temps qu’il devient difficile de tracer un chemin opérationnel
autre qu’expérimental ; et, en plus, expérimental au cas par cas. </span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size:20.0pt;mso-bidi-font-size:
12.0pt;font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center" align="center"><span style="font-size:20.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">ÉLINOR OSTROM </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center" align="center"><span style="font-size:20.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">GOUVERNANCE DES BIENS COMMUNS (Chap. VI)</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center" align="center"><span style="font-size:18.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">6 UN CADRE POUR L’ANALYSE DES RESSOURCES COMMUNES
AUTO-ORGANISÉES ET AUTOGOUVERNÉES </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Élinor OSTROM conclue en
mettant l’accent sur les difficultés de l’appréhension par l’analyse
quantitative des règles opérationnelles constatées de gouvernance des biens
communs. Les modèles mathématiques bénéficient d’un a priori de robustesse dont,
seuls, quelques exemples de réussites, même relevant de toutes les cultures
mondiales et de toutes les époques, ne peuvent réfuter</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn6" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[6]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">. Cependant ses
travaux mettent en évidence les moyens de réfutation des modèles
quantitatifs : (1) « <em style="mso-bidi-font-style:normal">aucun des
cas étudiés de réussite n’impliquait de régulation directe par une autorité
centralisée</em>. » ; (2) la réponse « seul moyen » puisée
dans la théorie de l’État ou la théorie de la firme est invalide ; (3) manifestement
des variables autres que quantitatives interviennent dans la gouvernance
efficace des biens communs ; (4) « <em style="mso-bidi-font-style:
normal">lorsque des individus sujets à des taux d’actualisation élevés et à un
faible niveau de confiance mutuelle agissent indépendamment, sans capacité de
communiquer pour s’engager en vertu d’accords contraignants et mettre au point
des mécanismes de surveillance et d’application, il y a peu de chance qu’ils
optent pour des stratégies bénéficiaires, sauf <strong style="mso-bidi-font-weight:
normal">s’il se trouve que ces dernières correspondent à leur stratégie
dominante</strong></em>. » ; (5)<span style="mso-spacerun: yes">
</span>les modèles quantitatifs opèrent un choix de variables du système :
ils créent un cas particulier, pas un cas général, et ne peuvent prédire que
dans le champ choisi ; (6) les modèles quantitatifs contraignent leurs
utilisateurs à commettre des choix de paramètres afin de prédire l’avenir du
système selon l’évolution d’une variable ; (7) les systèmes construits à
partir de la maîtrise de variables déterminées conduisent les acteurs à agir
uniquement sur ces variables (sans en évaluer le poids pour l’avenir du
système) ; (8) mise en évidence de la capacité humaine à réviser en temps
réel leurs décisions et en assumer les conséquences. <span style="mso-spacerun:
yes"> </span><span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:
normal"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">LES PROBLÈMES
DE LA MISE EN PLACE, DE L’ENGAGEMENT CRÉDIBLE ET DE LA SURVEILLANCE MUTUELLE</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">« <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Comment se fait-il que certains appropriateurs peuvent se munir de
nouvelles règles, obtenir grâce à ces règles une conformité quasi volontaire et
surveiller leur conformité mutuelle à ces règles tandis que d’autres n’y
parviennent pas </em>? » La recherche d’OSTROM conclue en se
prononçant nettement pour l’adoption des règles constitutionnelles mettant en
place les principes 1 à 5 du tableau 5.2 du chapitre 5 : (1) limites
claire, (2) règles concordantes, (3) arènes de choix collectifs, (4)
surveillance, (5) sanctions graduelles : en fait, il s’agit d’accepter
conditionnellement des règles qui s’appliqueront tant que tous les
appropriateurs les respectent. Elles correspondent à ce que nous pouvons
qualifier de règles « de bon voisinage » ; (avec le correctif
que la seule sanction du mauvais voisinage est l’exclusion implicite de la
communauté des voisins). Mais l’utilisation des biens communs comportent des
avantages économiques statutaires à plusieurs termes, aucun ayant-droit ne peut
être exclu de la communauté ; les règles que tous acceptent et respectent
doivent donc être, à la fois plus subtiles (OSTROM parle d’<em style="mso-bidi-font-style:
normal">institutions délicatement calibrées</em>) et moins définitives que
celles de voisinage ; et surtout elles doivent être explicitées. Elles
reposent sur un contrat explicite</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn7" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[7]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> clair <strong style="mso-bidi-font-weight:normal">mais conditionnel</strong> qui exigent que tous
sachent comment est respecté le contrat par tous les autres : suivant les
caractéristiques de la ressource, la transparence sera plus ou moins facile à
atteindre. L’autre difficulté tient aux caractéristiques de l’ensemble des
ayants-droit : le contrat établit par les règles doit être <strong style="mso-bidi-font-weight:normal">tenable</strong> par chaque ayant-droit ;
non seulement en principe mais aussi en fonction de la survenue de difficultés
contingentes. L’objectif est de « faire réseau » afin d’améliore
l’efficacité du système : Emile Durkheim parlait déjà de solidarité
organique, en 1893</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn8" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[8]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">. (OSTROM fait état,
dans sa recherche, de plusieurs cas où l’activité économique privé serait
inefficace sans les ressources des biens communs.) Évidence logique :
l’efficacité du fonctionnement en réseau dépend du nombre<span style="mso-spacerun: yes"> </span>et de la proximité des ayants-droit, de
la valeur à court terme de la ressource partageable ; par contre, nous ne
savons pas déterminer à coup sûr comment se combine les plus-values
correspondantes aux économies d’échelle à celles résultant de la robuste de
l’effet réseau sur la convergence des stratégies des ayants-droit ; pour
le dire différemment : à partir de quel nombre d’ayants-droit l’économie
d’échelle réduit l’efficacité de l’effet réseau ? OSTROM
conclut : « <em style="mso-bidi-font-style:normal">Le succès dans
la mise en place d’institutions de petite échelle initiale permet à un groupe
d’individus de capitaliser sur le capital social ainsi créé pour s’attaquer à
des problèmes de plus grande ampleur au moyen de dispositifs institutionnels
plus complexes</em>. » Une autre difficulté provient d’une intervention
extérieure par la puissance publique afin de s’opposer à l’auto-organisation
des appropriateurs de biens communs. OSTROM conclue en remarquant que
l’intervention de la puissance publique est favorable lorsqu’elle aide les
ayants-droit à s’auto-organiser, négative dans tous les autres cas
d’interventions. <span style="mso-spacerun: yes"> </span>La troisième
difficulté réside dans le fait de négliger les coûts d’information et de
transaction. L’ensemble de ces difficultés met en évidence les singularités irréductibles
de chaque système de biens communs. Dans ces conditions, OSTROM propose
d’établir un cadre d’analyse institutionnelle plutôt que de rechercher le graal
du modèle explicatif à 100%.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:
normal"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">UN
CADRE POUR L’ANALYSE DU CHOIX CONSTITUTIONNEL</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Le raisonnement est
construit à partir du constat que le processus de modification des choix
constitutionnels est le même que celui de l’établissement d’une institution de
gouvernance de biens communs correctement délimités. Les choix constitutionnels
sont commis à partir de la connaissance des critères de choix individuels
quantitatifs des acteurs du système de biens communs : (1) bénéfices
escomptés, (2) coûts escomptés, (3) normes internalisées, (4) taux
d’actualisation. Le choix de l’évolution s’effectue en réalité entre le
maintien du statu quo et un ensemble alternatif de nouvelles règles que le
débat entre acteurs jugera comme préférable (ou meilleure).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Ostrom établit que
l’analyse institutionnelle aboutira à trois conditions : « <em style="mso-bidi-font-style:normal">(1) des mesures sommaires pertinentes
existent pour chaque variable sommaire ; (2) les individus traduisent de
manière complète et pertinente l’information dont ils disposent sur les coûts
et bénéfices en bénéfices et coûts escomptés ; (3) les individus adoptent
un comportement simple et direct plutôt que stratégique</em>. ». Il faut
tenir compte dans l’analyse que les coûts et bénéfice escomptés ne sont pas forcément
monétaires. Plus, si la troisième condition est satisfaite, « <em style="mso-bidi-font-style:normal">une partie des comportements stratégiques
présents dans tous les dilemmes sociaux disparaîtront</em> ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">Évaluation des bénéfices</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">« <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Afin qu’un analyste puisse développer une mesure des bénéfices nets
d’un ensemble de règles alternatives, il est nécessaire de répondre à des
questions telles que : (1) quels seront les flux moyens prévus et les
valeurs prévues pour les unités de ressource dans le cadre d’un ensemble de
règles proposé par rapport au statu quo ? (2) Quel serait le degré de
variabilité de flux de ressources ? (3) Quelles différences de qualité
impliquerait l’ensemble de règles proposé ? (4) pendant combien de temps
la ressource générerait des unités de ressources ? (4) les conflits
seront-ils réduits, maintenus au même niveau ou augmenteront-ils ?</em> »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Listage des variables
situationnelles qui régissent le système de biens communs : « (1)
nombre d’appropriateurs, (2) taille de la ressource commune, (3) variabilités
temporelle et spatiale des unités de ressource, (4) état actuel de la
ressource, (5) conditions du marché pour les unités de ressource, (6) quantité
et types de conflits, (7) disponibilité des données sur les variables 1 à 6,
(8) règles actuelles, (9) règles proposées.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Les individus doivent
disposer d’une connaissance précise et juste de l’ensemble de ces variables
afin d’accepter ou rejeter toute évolution institutionnelle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">Évaluation des coûts</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Évaluation des coûts repose
aussi sur des variables situationnelles : (1) nombre de décideurs, (2) hétérogénéité
des intérêts, (3) règles utilisées pour changer les règles, (4) compétences et
énergie active des leaders, (5) règles proposées, (6) stratégies passées des
appropriateurs, (7) autonomie dans la modification des règles. Cependant, cette
évaluation comporte des raccourcis : par exemple, si le coût évident
dépasse le bénéfice évalué, le processus s’arrête là ; mais aussi des
singularités propres : évolution séquentielle avec le choix des règles,
choix des processus et institutions de contrôle, divergences d’intérêts entre
types d’appropriateur, processus du partage des coûts, influence lourde de la
contingence résultant de l’historique des règles, les règles de proscription
exigent moins de contrôle, l’ambiguïté des règles est source de coûts cachés, etc...
L’évaluation des coûts demande une expérience longue, beaucoup de connaissances
et d’habileté.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">Évaluation des normes partagées et autres opportunités.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Variables
situationnelles : (1) les appropriateurs vivent à proximité de la
ressource commune ; (2) les appropriateurs sont impliqués dans plusieurs
situations ; (3) informations disponibles aux appropriateurs sur les
opportunités existant ailleurs</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn9" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[9]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">. En pratique,
l’analyse d’OSTROM met en évidence la nécessité sociale connue d’obtenir la
convergence des stratégies individuelles en une stratégie commune afin de
développement local : toutes les relations de proximité la facilitent</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn10" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[10]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> ou la formatent. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">Le processus de changement institutionnel.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">« <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Il n’existe pas de variable unique, telle que le prix du marché,
pouvant être utilisée en tant que fondement pour la réalisation de choix
rationnels dans un environnement de ressources communes</em>. » (p. 246) Ostrom
analyse toutes les logiques repérées de prise de décisions au consensus dans un
environnement de coûts et de bénéfices incertains à tous termes. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">Prévoir le changement institutionnel.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">À partir d’une situation
théoriquement neutre pour le système de biens communs géographiquement isolé,
Ostrom propose un ensemble de caractéristiques internes susceptibles de
permettre l’émergence de règles de gouvernance efficaces par les
ayants-droit :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">1/<span style="mso-tab-count:1"> </span>La
plupart des appropriateurs partagent le jugement commun qu’ils subiront un préjudice
s’ils n’adoptent pas une règle alternative.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">2/<span style="mso-tab-count:1"> </span>La
plupart des appropriateurs seront affectés de manière similaire par les
changements de règles proposés.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">3/<span style="mso-tab-count:1"> </span>La
plupart des appropriateurs accordent une grande valeur à la continuation des
activités liés à la ressource commune ; en d’autres termes, leurs taux
d’actualisation sont faibles.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">4/ <span style="mso-tab-count:1"> </span>Les
appropriateurs sont confrontés à de faibles coûts d’information, de
transformation et d’application.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">5/<span style="mso-tab-count:1"> </span>La
plupart des appropriateurs partagent des normes généralisées de réciprocité et une
confiance pouvant être utilisée comme capital social initial.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:#000090" lang="FR">6/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Le
groupe d’appropriateurs est relativement petit et stable.</span></em><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> (page 250)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Partant de ce constat, il
apparaît que les gouvernements nationaux ou locaux peuvent créer un
environnement juridique qui favorise l’auto-organisation du système de biens
communs (ou s’y oppose</span><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn11" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[11]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:35.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">UN DÉFI POUR LA RECHERCHE
EN SCIENCES SOCIALES</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">Nous pouvons nous limiter à
une des conclusions d’OSTROM : « <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Le piège intellectuel, si l’on se base exclusivement sur les modèles
comme fondement de l’analyse des politiques, est, pour les chercheurs, de
présumer qu’ils sont des observateurs omniscients capable de comprendre le
fonctionnement des systèmes dynamiques en créant des descriptions stylisés de
certains aspects de ces systèmes. Avec la fausse certitude d’une présumée
omniscience, les scientifiques formulent au gouvernement des propositions qui
leur semblent parfaitement légitimes, conçues à l’aide de leurs modèles,
considérés comme des outils omnicompétents capables de rectifier les
imperfections existant dans tous les cas de terrains</em>. » (page 254) En
pratique, les sciences sociales se confrontent à plusieurs difficultés :
(1) le faible pouvoir des représentations mathématiques (les modèles) en ce qui
concerne la prédictibilité de l’évolution et des « résultats » des
systèmes sociaux complexes ; (2) le faible pouvoir du processus de
contingence à expliquer la situation synchronique des systèmes sociaux
complexes à un instant t ; (3) l’impuissance de la démarche scientifique à
évaluer a priori l’influence du corpus juridique (des règles établies) sur
l’évolution des systèmes sociaux complexes ; (4) comment prendre en compte
dans les systèmes sociaux complexes les flux qui ne sont pas évaluables en
argent : informations, savoir faire, réputation, énergie humaine engagée,
etc.. ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;tab-stops:151.45pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">*</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;tab-stops:151.45pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">01/ <span style="mso-tab-count:1"> </span>Nous
pouvons imaginer qu’il existe un seuil où l’importance d’un bien commun et le
nombre de ses ayants-droit lui confèrent les caractéristiques d’un bien public.
(<em style="mso-bidi-font-style:normal">Remarque incertaine dans la mesure où il
existe un consensus pour qualifier les biens publics avec trois critères :
(1) indivisibilité (comme la lumière du soleil), (2) non rivaux : la
jouissance<span style="mso-spacerun: yes"> </span>par un n’affecte pas la
possibilité de jouissance des autres, (3) intransférables : ils ne peuvent
être aliénés à un particulier sans retour</em>.)</span><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn12" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[12]<!--[endif]--></span></span></span></a></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">02/ <span style="mso-tab-count:1"> </span><strong style="mso-bidi-font-weight:normal">Sur toutes leurs dimensions, les systèmes
sociaux complexes vivent et évoluent par des événements unitaires à faible
charge énergétique</strong> (postulat). Nous pouvons imaginer qu’il existe une représentation
fractale des processus, (1) qui interviennent afin d’ouvrir l’avenir possible, (2)
qui provoquent les mutations, des systèmes sociaux complexes ; donc une
équation fractale qui permette de passer des capitaux sociaux, stratégies et
implications individuels aux mêmes dimensions d’un système social complexe ;
puis des institutions imbriquées. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">03/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Nous
savons, plus ou moins, que les informations de contrôle des systèmes
biologiques représentent quelque chose de l’ordre de 80% au moins des
informations internes du système mais nous n’en connaissons pas l’unité de coût.
Il paraît probable qu’il s’agit d’un coût énergétique au vu des faibles
rendements de la plupart de ces systèmes. En ce qui concerne, les systèmes
sociaux complexes, il est certes possible de régler en monnaie le coût du
contrôle mais (1) en parvenant très rapidement aux limites de son l’intérêt (2)
sans comprendre comment fonctionnent les contrôles sociaux « basés »
sur la réputation, l’information ou des temps de travail gratuit. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">04/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Personne
ne peut prédire si un choix rationnel sera plus « efficace » qu’un
choix passionnel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">05<span style="mso-tab-count:1"> </span>Il
n’est pas certain que la maximalisation du bénéfice<span style="mso-spacerun:
yes"> </span>(en logique d’entreprise privée) soit une démarche spécialement
rationnelle. La logique dominante de la gouvernance de biens communs par ses
ayants-droit repose plutôt sur le meilleur choix au consensus parmi tous les
possibles.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">06/ <span style="mso-tab-count:1"> </span>La
recherche sur la gouvernance des biens communs fait émerger toutes les variables,
qualitatives et quantitatives, qui influent sur, en général, les systèmes de
réseaux sociaux complexes : les règles de gouvernance mises au point sur
les biens communs sont forcément transférables, mutatis mutandis, aux biens
publics et aux biens privés dans la mesure où leur objectif essentiel vise à
faire converger en stratégie commune les stratégies individuelles de tous les
acteurs du réseau. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">07/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Ostrom
conclue, à de nombreuses reprises, sur l’absolu nécessité d’une gouvernance
auto organisée des biens communs : je conclurai aussi, comme praticien
d’utilisation de biens communs et chercheur en possession des outils
scientifiques nécessaires, qu’il existe peu de chance à ce qu’aboutisse la
recherche sur la gouvernance des systèmes complexes de réseaux sociaux si les
praticiens n’y participent pas à voix égales</span><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn13" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[13]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">08/ <span style="mso-tab-count:1"> </span>Ce
que nous savons sûrement sur les systèmes complexes est que, si complexes
soient-ils, <strong style="mso-bidi-font-weight:normal">leurs dimensions se limitent
à peu de variables</strong>, dites « variables structurelles » ; <span style="mso-spacerun: yes"> </span>limités à deux, trois ou quatre. À
partir de trois variables structurelles, la représentation d’un système
dynamique complexe relèvent de la théorie mathématiques du chaos : il
devient plus simple de travailler sur l’attracteur convenable ; en
émettant l’hypothèse que les règles constitutionnelles correctes remplirons
cette fonction.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">09/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Le
poids des variables quantitatives dans les systèmes sociaux complexes ne permet
certes pas de bâtir des modèles mathématiques un tant soit peu pertinent en
prédiction de résultats ; il permet cependant toujours de vérifier
« si ça passe ». Je proposerais de suivre l’évolution en volume de la
rente « servie » par la ressource comme donnée synthétique qualifiant
l’efficacité d’un système social complexe de biens communs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">10/<span style="mso-tab-count:1"> </span>J’imagine
que si OSTROM conduisait une recherche de même type sur les ateliers
industriels (donc avec des occurrences beaucoup plus nombreuses et typées),
elle obtiendrait des conclusions approximativement identiques à celles portant
sur l’efficacité « création de richesses » d’une gouvernance
singulière des biens communs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">11/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Le
choix des variables est la difficulté essentielle que soulève la représentation
mathématique par variables quantitatives des systèmes sociaux complexes. Par
exemple, le nombre d’appropriateurs a certes une valeur quantitative mais il
s’agit d’un paramètre assez fixe : il n’intervient pas dans les différentes
solutions du modèle. Le modèle mathématique se bâtit sur l’a priori qu’un
système social est dynamique lorsque sa gouvernance exige le contrôle ou la connaissance
de la valeur à tout instant de ses variables structurelles.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">12/<span style="mso-tab-count:1"> </span>Nous
ne pouvons dénier au chercheur institutionaliste : (1) de déterminer le
nombre possible d’appropriateurs afin de conserver le volume de la rente servie
par la ressource ; (2) de montrer que les variables qualitatives pèsent
plus lourds que les variables quantitatives sur l’existence et l’avenir des
systèmes « biens communs ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">13/ <span style="mso-tab-count:1"> </span>J’émettrais
donc l’hypothèse que tout système social complexe est soumis à deux variables
structurantes : (1) la somme des capitaux sociaux qu’y engagent les
ayants-droit ; (2) la densité des relations symétriques entre les ayants-droit ;
(3) une troisième variable (elle affecte le dynamisme du système) me paraît le
volume de la rente disponible généré par le système</span><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_edn14" name="_ednref" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[14]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">. Un tel choix de
variable simplifie radicalement la gouvernance des biens communs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:
"Times New Roman";color:#000090" lang="FR">14/ <span style="mso-tab-count:1"> </span><span style="mso-spacerun: yes"> </span><span style="mso-spacerun:
yes"> </span>En cas de vérification de l’hypothèse, il apparaît que
la comptabilité réglementaire ne peut donner une représentation à peu près
opérationnelle du fonctionnement des systèmes sociaux complexes de biens
communs : il devient nécessaire que le résultat de compte rendu comptable
annuel de la gestion fasse apparaître le volume de la ressource et le volume de
sa rente annuelle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;tab-stops:151.45pt"><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"><span style="mso-spacerun:
yes"> </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote-list"><!--[if !supportEndnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Élinor
OSTROM Gouvernance des biens communs, De Boeck éditeur (juin 2010)</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.0pt 56.0pt 84.0pt 112.0pt 140.0pt 168.0pt 196.0pt 224.0pt 252.0pt 280.0pt 308.0pt 336.0pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><a style="mso-endnote-id:edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn2" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span><span style="mso-spacerun: yes"> </span>Cf </span><span style="font-family:"Times New Roman";mso-bidi-font-family:Arial;color:#000090" lang="FR">Action
collective et développement : Eric SABOURIN, Martine ANTONA (2003) :
http://www.la-garde-guerin.fr/</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn3" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>J’entends
par « variables structurelles » celles qui ne peuvent être décomposées.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn4" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[4]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Il
paraît possible concevoir une comptabilité réglementaire du fonctionnement des
institutions de gouvernance des biens communs axée sur la maintenance de la
ressource : dissipation ou augmentation de la rente durant l’exercice.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn5" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[5]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Le
temps caractéristique d’un système est la durée nécessaire afin qu’une faible
variation des données originelles d’un système dynamique non linéaire soit
multipliée par dix. Dans certains systèmes complexes, toutes les activités
n’ont pas forcément le même temps caractéristique selon qu’ils mettent en œuvre
des cycles de production à plus ou moins long terme. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn6" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[6]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>La
réfutabilité est une des caractéristiques essentielles de toute proposition
scientifique.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn7" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[7]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Dans
ma pratique d’utilisateur de biens sectionaux, je ne connais pas l’existence d’un
seul contrat explicite entre les ayants-droit.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn8" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[8]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Emile
DURKHEIM, De la division du travail social (1893)</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn9" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[9]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Les
lois d’orientation agricole de 1960 et 1962 ont été conçues afin de mettre un
terme aux solidarités rurales existantes : elles organisèrent un processus
où la consultation du conseiller agricole salarié par l’État apportait un
bénéfice nettement plus important, sûr et facile que l’entraide entre voisins.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn10" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[10]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Rappelons
les actions de naufrageurs pratiquées par des communautés de base afin de
montrer que les convergences de proximités ne sont soumises à aucun critère de
moralité. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn11" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[11]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Cas
de la loi du 9 janvier 1985<span style="mso-spacerun: yes"> </span>sur
les biens sectionaux en France. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn12" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[12]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Cf.
Yan <span class="SpellE">Moulier</span> <span class="SpellE">Boutang</span> (2010)
L’abeille et l’économiste, Carnet nord, p. 160</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn13" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[13]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>L’article
de Garret <span class="SpellE">Hardin</span> (1968) « La tragédie des
communs » est incompréhensible pour un praticien, ayant-droit intéressé de
biens communs.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote" id="edn">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-endnote-id:
edn" href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#_ednref" name="_edn14" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:#000090" lang="FR"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[14]<!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:#000090" lang="FR"> <span style="mso-tab-count:1"> </span>Il
est possible de modifier la fourchette de<span style="mso-spacerun: yes">
</span>variabilité annuelle de la rente d’un bien commun immobilier non bâti en
afforestant tout ou partie.</span></p>
</div>
</div>http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/GOUVERNANCE-DES-BIENS-COMMUNS-%C3%89LINOR-OSTROM-CHAPITRE-6#comment-formhttp://www.la-garde-guerin.fr/index.php?feed/atom/comments/21BIENS COLLECTIFS DES COMMUNAUTÉS VILLAGEOISESurn:md5:1e7420aeeeffe8ba2c249e2685fc00ac2010-02-21T17:55:00+00:002018-01-19T16:42:27+00:00Bernard GarriguesSECTION DE COMMUNEAfforestationBiens-collectifs-des-communautés-villageoisesBiens-sectionauxDéveloppement-localIndicateurÉlinor-OSTROM<p><span style="font-family: 'Times New Roman'; color: navy; "><strong>Section de commune</strong></span><span style="font-family: 'Times New Roman'; color: navy; font-weight: normal; ">. </span></p>
<div><span style="font-family: 'Times New Roman'; color: navy; font-weight: normal; ">« <em>Constitue une section de commune toute partie d’une commune possédant à titre permanent et exclusif des biens et droits distincts de ceux de la commune. La section de commune a la personnalité juridique</em></span><span style="font-family: 'Times New Roman'; color: navy; font-weight: normal; ">. » (article L2411-1 du CGCT). La section de commune représente, en droit français, la seule modalité de la propriété privée collective. Un inventaire datant de 1986 dénombre environ 30 000 sections de commune en France. Les articles L2411-1 à L2412-1 du Code Général de Collectivités Locales et l’article 542 du Code Civil règlent le fonctionnement<span> </span>sous tutelle des sections de commune.<span> </span></span></div> <div class="Section1">
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> </p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align:center"><span style="font-size:18.0pt;font-family:"Times New Roman";color:navy">LES BIENS DES COMMUNAUTÉS VILLAGEOISES</span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align:center"><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"><em>Il faut que les pouvoirs laissent leurs terres aux villages et à ceux qui les habitent aujourd’hui et dans les siècles</em></span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">.</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn1" name="_ednref1" style="mso-endnote-id:edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[1]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> (René CHAR)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Le géographe du développement local rural se heurte rapidement à deux évidences prégnantes : 1/ le développement local constitue un tropisme fort ; 2/ les droits individuels garantis</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn2" name="_ednref2" style="mso-endnote-id:edn2" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[2]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> en sont le moteur. Avec deux questions conséquentes : Qu’est-ce qui s’y oppose puissamment en France</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn3" name="_ednref3" style="mso-endnote-id:edn3" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[3]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> ? Quel indicateur assez synthétique rendrait compte pertinemment comment un territoire communal</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn4" name="_ednref4" style="mso-endnote-id:edn4" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[4]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> donné respecte les droits individuels garantis ? J’ai choisi comme indicateur, dans mon dispositif de recherche, d’analyser comment les communes respectaient les droits attachés aux biens collectifs de communautés villageoises, biens et droits mal défendus, dits biens sectionaux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy"><strong>Une position idéologique radicale …. </strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Dans l’histoire de l’humanité, la propriété collective du territoire clanique ou tribal constitue la règle ; cependant deux foyers de propriété individuelle prennent racine et diffusent en Chine, et en Europe à partir du droit romain. La notion de propriété privée se répandra un peu partout dans le monde, portée par la colonisation européenne, avec des conséquences parfois mortelles pour les cultures autochtones. En Europe moderne, les biens collectifs actuels représentent le résidu de l’appropriation du territoire par les paysans qui l’ont mis en valeur depuis la conquête romaine. La banque mondiale et le FMI défendent une position de principe extrêmement défavorable à la propriété collective : il suffit de rappeler le Plan d’Ajustement Structurel imposé au Mexique. Alors que sa Constitution garantissait la pérennité des biens collectifs, le PAS l’a contraint à la modifier sur ce point afin de pourvoir bénéficier des services de ces institutions internationales ! Donc le signe fort de position idéologique radicale. <span style="mso-spacerun:
yes"> </span>Aujourd’hui, nous devons revoir et rigoriser, au vu des travaux d’Élinor OSTROM, prix Nobel d’Économie 2009, notre approche globale du potentiel « développement local » des biens des communautés villageoises ; en détruisant, au passage, les a priori ultralibéraux sur la propriété collective des biens communs.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy"><strong>Des centaines de conflits et de contentieux féroces … </strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">En France, la Convention Nationale, par son décret du 10 juin 1793, organise le partage des biens des communautés villageoises entre leurs ayants-droit, définis comme habitants ayant domicile réel et fixe dans les limites du village propriétaire depuis plus d’un an. Restent, après l’opération, comme biens collectifs, ceux impartageables (bois et parcours du bétail) et ceux qui n’ont pas trouvé preneur. Actuellement, ces biens s’appellent actuellement « biens sectionaux » et regroupent les biens historiques, plus les biens du domaine privé des communes fusionnées après leur création, plus les acquisitions à titre collectif effectuées par les communautés villageoises durant les 19 et 20<sup>ème</sup> siècles. La Convention Nationale confirme le rôle de protecteur de l’Etat sur les biens des communautés villageoises, constamment affirmé par le pouvoir royal</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn5" name="_ednref5" style="mso-endnote-id:edn5" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[5]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> ; elle confie aux maires, alors surtout</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn6" name="_ednref6" style="mso-endnote-id:edn6" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[6]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> fonctionnaires de l’Etat, les fonctions de gérant de ces biens. Nous arrivons ainsi à l’année 1985 quand la représentation nationale se met dans l’idée de « dynamiser » la gestion des biens sectionaux à partir de deux logiques : 1/ extraire un peu les ayants-droit de section de l’emprise de la commune, gérant légal, en établissant l’obligation des listes d’électeurs, la mise en place des commissions syndicales et surtout d’une comptabilité annexe de chaque section : </span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy">ces obligations légales de la loi ne seront jamais appliquées </span><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">; 2/ inciter les sections à louer leurs biens à un ayant-droit, exploitant agricole statutaire</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn7" name="_ednref7" style="mso-endnote-id:
edn7" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[7]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">, à titre individuel : cette disposition, mise en place au moment où la PAC distribuait des primes à l’hectare, allait être l’origine de centaines de conflits et de contentieux locaux féroces. On peut dire qu’elle a plus fait, en zone montagne, pour détruire le contrat social local que les lois d’orientation agricole de 1960 et 1962.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy"><strong>Un système d’exploitation local très robuste …</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Le processus d’apparition et de maintenance des biens collectifs des communautés villageoises nous convainc qu’ils répondent à une (des) logique économique et sociale fortes. Contrairement aux a priori de la représentation nationale et de l’administration, ils proviennent rarement de donations seigneuriales ou ecclésiales</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn8" name="_ednref8" style="mso-endnote-id:edn8" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[8]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> aux paysans locaux dans les temps immémoriaux. Pour preuve : à partir de l’ordonnance du 13 août 1669</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn9" name="_ednref9" style="mso-endnote-id:edn9" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[9]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">, nous trouvons des décisions des Cours de Justice</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn10" name="_ednref10" style="mso-endnote-id:
edn10" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[10]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> qui traitent de la même manière les ayants-droit, qu’ils soient nobles, paysans ou clercs. En pratique, la notion d’ayant-droit aux biens de la communauté villageoise repose depuis l’origine sur le fait d’habiter le village propriétaire ; la Convention Nationale a seulement formalisé la règle du domicile réel et fixe.<span style="mso-spacerun: yes"> </span>Nous voyons ce processus se développer en deux étapes : 1/ Celle de l’appropriation collective d’un territoire par la communauté implicite, appropriation en principe sans conflit ; qui se développe sur les zones inoccupées d’hommes et laisse des frontières assez floues entre les communautés voisines. 2/ Celle de l’appropriation individuelle au sein de la communauté qui repose complètement sur les besoins alimentaires de la famille et la logique de la proximité du tas de fumier à un moment de l’histoire. La propriété collective joue le rôle, plus ou moins suivant le consensus local du moment, de porte et de sas d’accueil de nouveaux habitants susceptibles de rendre des services à la communauté : artisans mais aussi curés ou nomades en rupture de ban. Nous pouvons croire que la propriété collective fut, dans l’invention de l’Europe</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn11" name="_ednref11" style="mso-endnote-id:edn11" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[11]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">, un facteur, aussi puissant que les libertés urbaines, du brassage des populations continentales.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">La propriété collective induit la création d’un système d’exploitation local très robuste parce qu’elle tend à faire converger toutes les stratégies individuelles en une stratégie commune. Fonctionnement du système ultra simple : il accumule au centre (le village) l’ensemble des menus ressources du territoire : pâturage, bois d’œuvre ou bois énergie domestique, fruits sauvages, eau, poissons, etc … mais aussi </span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy">ressources minérales et eaux</span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. En général, dans les départements de montagne où les biens sectionaux perdurent avec leurs utilisations traditionnelles, les propriétés agricoles individuelles n’atteignent l’équilibre économique que grâce à l’exploitation et la mise en valeur des biens collectifs</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn12" name="_ednref12" style="mso-endnote-id:edn12" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[12]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> ; par exemple, par le recrutement d’un berger commun à tous les habitants du village ou l’exploitation d’une mine. Ce modèle perd de sa force à partir des lois d’orientation agricole des mois d’août 1960 et 1962</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn13" name="_ednref13" style="mso-endnote-id:
edn13" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[13]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> : les bergers de village partent à la retraite sans être remplacés ; l’afforestation des territoires abandonnés par les troupeaux deviendra l’une des premières mission de l’Office National des Forêts (1964).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Ne nourrissons pas une vision angélique de l’organisation de l’exploitation de ces biens collectifs par les sociétés villageoises. Cependant, prenons conscience qu’une règle de fonctionnement collectif qui dure depuis si longtemps, qui permit en 2 000 ans l’appropriation individuelle de la presque totalité du territoire national sans heurt majeur</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn14" name="_ednref14" style="mso-endnote-id:edn14" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[14]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> et un développement local rural plutôt cohérent doit posséder quelque pertinence intrinsèque ; la propriété collective ne mérite pas d’être jetée aux orties et vilipendée sans analyse préalable. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy"><strong>Reconstruire le contrat social local …</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les processus de spoliation, en France, finissent toujours en bains de sang</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn15" name="_ednref15" style="mso-endnote-id:edn15" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[15]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. Je pense à celle des biens juifs, à celle des<span style="mso-spacerun: yes"> </span>biens claniques en Nouvelle-Calédonie, à celle des biens des tribus berbères en Algérie. Mutatis mutandis, les mêmes<span style="mso-spacerun: yes"> </span>arguments employés dans les années 1880 afin de justifier l’octroi de terres de colonisation aux dépens des biens collectifs indigènes justifient aujourd’hui les lois montagne</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn16" name="_ednref16" style="mso-endnote-id:edn16" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[16]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal"> ou du 13 août 2004</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn17" name="_ednref17" style="mso-endnote-id:edn17" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:
normal"><span style="mso-special-character:footnote">[17]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Le redéploiement, à partir des années 1980, à l’intérieur du territoire national des populations au bénéfice des espaces ruraux signifie que le résidentiel principal (après une parenthèse de deux siècles et demi) redevient le premier moteur du développement local, loin devant l’emploi et sa situation dans l’espace</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn18" name="_ednref18" style="mso-endnote-id:edn18" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[18]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. Existent quelques exemples de communautés villageoises qui surfent sur le phénomène, se développent avec des taux comparables à ceux des communes périurbaines</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn19" name="_ednref19" style="mso-endnote-id:edn19" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[19]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. Existent, en même temps, des biens de section et des<span style="mso-spacerun:
yes"> </span>acteurs locaux capables de concevoir et réaliser des modèles originaux créateurs de richesses. Cela rétablit une équité (toute relative !) entre les points les plus marginaux et les plus centraux du territoire ; même si le pouvoir central détient toujours la compétence, par la fiscalité, de sanctionner lourdement les lieux périphériques prétentieux</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn20" name="_ednref20" style="mso-endnote-id:edn20" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[20]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. Disons que, depuis longtemps, la situation n’a jamais été aussi favorable aux lieux les plus périphériques de la République afin d’approcher la situation idéale définie par la Charte d’Athènes (1936).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les sections de commune demeurent les seules collectivités sous tutelle depuis les lois de la Convention Nationale et le code civil Napoléon. Les ayants-droit de sections de commune restent, avec les incapables majeurs, les seuls citoyens dont les intérêts restent gérés par un tiers alors que n’existe, en pratique, aucune instance en charge de vérifier que cette gestion se réalise dans l’intérêt des gérés. Cette situation doit cesser et la protection de l’Etat sur ces biens et droits s’appliquer avec rigueur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">La loi établit que le Représentant de l’Etat doit déférer à la Chambre Régionale des Comptes les comptes des communes qui ne tiennent pas la comptabilité de leurs sections ou les tiennent de manière irrégulière</span><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_edn21" name="_ednref21" style="mso-endnote-id:edn21" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy;font-weight:normal"><span style="mso-special-character:footnote">[21]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">. En réalité, la loi n’est jamais appliquée et, puisqu’il s’agit aussi de comptes privés, il nous paraît nécessaire que tout ayant-droit lésé puisse saisir le juge des comptes. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Le potentiel de développement local des biens et droits sectionaux au plus proche des citoyens reste intact, voire s’est développé par une gestion naturelle de type patrimonial : leurs forêts soumises arrivent à maturité, leurs ressources en eau acquièrent grande valeur, leurs espaces naturels gagnent en attractivité et, contrairement aux communes, les sections ont pleine compétence économique et sociale. Leurs ressources financières détournées doivent être restituées. Elles possèdent donc un potentiel important pour conduire et mener à terme un processus de développement local qui reposerait sur une amélioration visible des facteurs d’attractivité du territoire et sur la reconstruction du contrat social local : foncier disponible à un prix intéressant, ressources en eau de qualité, compétence afin d’établir un accès internet haut débit partagé, énergie domestique disponible, gestion dynamique des biens immobiliers qui permettrait d’alléger les charges communes (dont la fiscalité) et aussi de partager le coûts des services nécessaires. (Bernard Garrigues, Docteur en Géographie)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> </span></p>
</div>
<div style="mso-element:endnote-list">
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="edn1" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref1" name="_edn1" style="mso-endnote-id:edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[1]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Un avis du Conseil d’État de 1901 dit à peu près la même chose en termes juridiques.</span></p>
</div>
<div id="edn2" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref2" name="_edn2" style="mso-endnote-id:edn2" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[2]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Amartya SEN<span style="mso-spacerun:
yes"> </span>(2000) Un nouveau modèle économique. Odile Jacob</span></p>
</div>
<div id="edn3" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref3" name="_edn3" style="mso-endnote-id:edn3" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[3]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Cf B. Garrigues (2004) L’analyse de la valeur des fonctions du monde rural. Thèse de doctorat</span></p>
</div>
<div id="edn4" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref4" name="_edn4" style="mso-endnote-id:edn4" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="color:navy"><span style="mso-special-character:footnote">[4]</span></span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:normal">Pour le géographe français, la commune représente la plus petite partie du territoire sur laquelle il est possible de trouver des données statistiques en séries longues.</span></p>
</div>
<div id="edn5" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref5" name="_edn5" style="mso-endnote-id:edn5" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[5]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Charles IX (1571), Henri IV (1600), Louis XIV (1669).</span></p>
</div>
<div id="edn6" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref6" name="_edn6" style="mso-endnote-id:edn6" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[6]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Ils le restent pour quelques compétences non anodines.</span></p>
</div>
<div id="edn7" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref7" name="_edn7" style="mso-endnote-id:edn7" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[7]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les instituer garants, comme en matière d’affouage, du bien collectif sur leurs propres biens aurait permis de modifier le pronostic.</span></p>
</div>
<div id="edn8" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref8" name="_edn8" style="mso-endnote-id:edn8" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[8]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les biens d’église, même dans une acception très large, n’occupèrent que très marginalement le territoire, sauf dans les cas, connus, de monastères locaux.</span></p>
</div>
<div id="edn9" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref9" name="_edn9" style="mso-endnote-id:edn9" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[9]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Ordonnance de St Germain en Laye sur « Le Faict des Eaux et Forêts » de Louis XIV</span></p>
</div>
<div id="edn10" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref10" name="_edn10" style="mso-endnote-id:edn10" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[10]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="mso-spacerun: yes"> </span></span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:
normal">A. Bouchet d’Argis (1774) Maximes et réglemens concernant les biens de campagne Prault éditeur</span></p>
</div>
<div id="edn11" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref11" name="_edn11" style="mso-endnote-id:edn11" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[11]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">E. Todd (1996)</span></p>
</div>
<div id="edn12" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref12" name="_edn12" style="mso-endnote-id:edn12" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[12]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Le département de la Lozère semble le meilleur exemple.</span></p>
</div>
<div id="edn13" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref13" name="_edn13" style="mso-endnote-id:edn13" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[13]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">L’un des objectifs de ces lois était de détruire la solidarité rurale.</span></p>
</div>
<div id="edn14" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref14" name="_edn14" style="mso-endnote-id:edn14" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[14]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Souvenons nous, a contrario, du conflit des enclosures dans l’Angleterre du 16<sup>ème</sup> siècle qui devait poser problèmes jusqu’en 1850 (Général enclosure act (1801)).</span></p>
</div>
<div id="edn15" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref15" name="_edn15" style="mso-endnote-id:
edn15" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote">[15]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les ayants-droit de section ont déjà donné :</span><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal"> voir les événements de SAYAT (63) ou de LOUBARESSES (07)</span></p>
</div>
<div id="edn16" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref16" name="_edn16" style="mso-endnote-id:edn16" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[16]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="mso-spacerun: yes"> </span></span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:
normal">Loi n°85-30 du 9 janvier 1985</span></p>
</div>
<div id="edn17" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref17" name="_edn17" style="mso-endnote-id:edn17" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[17]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="mso-spacerun: yes"> </span></span><span style="font-family:"Times New Roman";color:navy;font-weight:
normal">Loi n°2004-809 du 13 août 2004</span></p>
</div>
<div id="edn18" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref18" name="_edn18" style="mso-endnote-id:edn18" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[18]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Les salines d’Arc et Sénans de Claude Nicolas LEDOUX (1773) paraissent une création symbolique forte rendant compte du couplage de l’emploi et de l’habitation en France.<span style="mso-spacerun:
yes"> </span></span></p>
</div>
<div id="edn19" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref19" name="_edn19" style="mso-endnote-id:edn19" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[19]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Cf le cas de Bonnevaux dans le Gard</span></p>
</div>
<div id="edn20" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref20" name="_edn20" style="mso-endnote-id:edn20" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote">[20]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Cf question orale à l’Assemblée Nationale du 10 janvier 2007 sur la fiscalité locale.</span></p>
</div>
<div id="edn21" style="mso-element:endnote">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><a href="http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#_ednref21" name="_edn21" style="mso-endnote-id:
edn21" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote">[21]</span></span></a><span style="font-family:"Times New Roman";
color:navy;font-weight:normal">Article L2412-1 du CGCT. En Lozère, les sections sont devenus le moyen le plus important et le plus facile de détourner l’argent public depuis la loi du 9 janvier 1985.</span></p>
</div>
</div>http://www.la-garde-guerin.fr/index.php?post/BIENS-COLLECTIFS-DES-COMMUNAUT%C3%89S-VILLAGEOISES#comment-formhttp://www.la-garde-guerin.fr/index.php?feed/atom/comments/5